L'avenir du packaging beauté : cinq questions à Gilles Swyngedauw, Albéa
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L'avenir du packaging beauté : cinq questions à Gilles Swyngedauw, Albéa

Jan 05, 2024

Premium Beauty News - Il y a une quinzaine d'années, Albéa s'est engagée à développer des solutions d'emballages circulaires à faible impact environnemental dans le cadre de sa démarche RSE. Où en êtes-vous dans ce processus ?

Gilles Swyngedauw - Nous avons suivi notre feuille de route d'écoconception, axée sur la sécurité pour la santé humaine et pour l'environnement. Nous avons ajouté le chapitre sur la transparence pour comprendre parfaitement nos chaînes d'approvisionnement en matières premières. Outre l'impact carbone, la biodiversité est un enjeu clé en termes d'impact environnemental.

Nous travaillons toujours dur sur le programme de circularité. Et comme pour les tubes, nous avons des solutions de recyclabilité pour plus de 90% de nos produits actuellement sur le marché.

Désormais, les choses sont plus complexes avec les emballages cosmétiques, car ils sont plus petits, très décorés, ils contiennent souvent plusieurs matériaux, etc. branche droite à recycler. C'est un projet énorme, mais nous avons avancé et nous publierons nos conclusions au second semestre, très probablement au salon Luxe Pack Monaco.

Premium Beauty News - Il y a aussi une forte demande concernant l'intégration de matériaux recyclés. Comment gérez-vous les difficultés d'approvisionnement ?

Gilles Swyngedauw - C'est un autre vaste sujet. Il y a d'abord la qualité : nous faisons partie d'un groupe de travail sur la qualité des packs recyclés en cosmétique, composé de pairs et de marketeurs. L'idée est de comprendre les enjeux liés à la santé et de faire de meilleurs choix recyclés en fonction des applications cosmétiques. On ne parle que de recyclage mécanique, car en terme d'impact environnemental, ça reste la meilleure solution, et ça progresse beaucoup en termes de performances. En ce moment, cette branche offre une réelle qualité esthétique et une sécurité sanitaire satisfaisante. Notre travail consiste à sélectionner rigoureusement les matériaux – PET, PP et PE issus du recyclage mécanique, voire chimique. Albéa envisage d'utiliser ces deux solutions, car elles sont complémentaires.

Il est vrai qu'en matière d'approvisionnement, il y a toujours un problème de quantité. Le plastique est encore peu recyclé. De plus, l'industrie de l'emballage n'est pas la seule concernée par l'option recyclée. Le textile, l'automobile, voire le bâtiment… Tout le monde s'intéresse à cette matière principalement générée par les emballages. Ainsi, notre offre s'élargit, mais pas assez vite, par rapport à la demande, qui explose, portée par la réglementation.

Premium Beauty News - L'option des matériaux biosourcés est-elle aussi une priorité ?

Gilles Swyngedauw - S'il est en plastique, un matériau biosourcé reste en plastique. Il doit être recyclé. Ainsi, les matériaux biosourcés ne résoudront pas tous les problèmes, et la première chose à faire est plutôt de continuer à travailler sur des matériaux recyclés et de rendre nos produits recyclables. Nous n'aurons jamais assez de champs et de forêts pour remplacer tout le plastique fabriqué à partir du pétrole aujourd'hui. Je veux dire, d'abord, nous devons entrer dans une économie circulaire.

Premium Beauty News - Les recharges semblent être une solution efficace en matière de durabilité. Comment avez-vous travaillé là-dessus ?

Gilles Swyngedauw - La priorité est de minimiser le nombre de packs finissant dans les décharges. En effet, avant de penser aux recharges, il y a beaucoup à faire pour réduire le poids, le suremballage et les pièces d'emballage "inutiles". Quant à la réutilisation : il faut du temps pour faire accepter les nouveaux systèmes aux consommateurs. Nous avons des solutions techniques, mais le business model doit convenir aux marques, et l'usage doit convenir aux consommateurs. Notre monde est axé sur la commodité, nous avons donc travaillé dur pour innover et rendre le geste aussi simple que possible. Nous cherchions des solutions intuitives, notamment avec des pots, pour ne pouvoir recharger que la quantité nécessaire. Certaines catégories sont plus complexes, comme le mascara, car elles nécessitent de tout changer, ce qui n'a aucun sens. Le deuxième aspect le plus important est de concevoir des recharges qui soient légères et protègent parfaitement les formules, tout en délivrant la bonne quantité... Et elles doivent être recyclables, sinon c'est contre-productif.

Premium Beauty News - Quel regard portez-vous sur l'avenir du packaging beauté ?

Gilles Swyngedauw - L'essentiel est de travailler sur la circularité, dans un premier temps. Dans ce domaine, il reste encore beaucoup à faire, mais la réglementation européenne nous aidera et aura un impact significatif. Il y a aussi beaucoup d'idées qui ne sont pas si bonnes, mais les fabricants d'emballages et les marques ont fait un vrai travail de collaboration pour stimuler les initiatives précieuses. Une chose est sûre : nous n'y arriverons que si nous embarquons tout le monde dans notre voyage.

Premium Beauty News - Il y a une quinzaine d'années, Albéa s'est engagée à développer des solutions d'emballages circulaires à faible impact environnemental dans le cadre de sa démarche RSE. Où en êtes-vous dans ce processus ? Gilles Swyngedauw - Premium Beauty News - Il y a aussi une forte demande concernant l'intégration de matériaux recyclés. Comment gérez-vous les difficultés d'approvisionnement ? Gilles Swyngedauw - Premium Beauty News - L'option des matériaux biosourcés est-elle aussi une priorité ? Gilles Swyngedauw - Premium Beauty News - Les recharges semblent être une solution efficace en matière de durabilité. Comment avez-vous travaillé là-dessus ? Gilles Swyngedauw - Premium Beauty News - Quel regard portez-vous sur l'avenir du packaging beauté ? Gilles Swyngedauw -